Première séance pour la toute nouvelle région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées et vote autour de l’urgence de l’aide financière à une filière qui risque de se retrouver sinistrée par la politique de vide sanitaire (dont l’efficacité restera à prouver dans le temps!).
Sur le terrain, de nombreuses petites exploitations sont menacées de cessation de paiement, car la pression bancaire pour le remboursement des prêts d’investissement ne devrait pas se relâcher malgré l’absence programmée de recette. Les entreprises de transformation, nombreuses en Gascogne, ont déjà mobilisé tous les congés payés à prendre de leurs salariés sans pouvoir leur garantir d’éviter le chômage technique.
Les sous-traitants et intérimaires de la filière vont se retrouver totalement démunis et invisibilisés. De nombreuses familles complètent des budgets souvent étriqués par des miettes d’emplois dans et autour des élevages et se préparent donc à vivre une importante période de vaches maigres.
Ces restrictions diffusent devraient se retrouver chez les commerçants de la région.
C’est donc bien toute l’économie gasconne qui va accuser le coup.
Lors de cette séance les élus régionaux ont voté, un budget de 4,5 M€ pour soutenir la filière avicole. Cette aide sera mobilisée en cohérence avec les mesures nationales et selon plusieurs axes d’intervention définis avec la Région Aquitaine Limousin Poitou Charentes: Quatre axes ont été déterminés : La prévention des difficultés financières des exploitations et des entreprises, avec une attention particulière pour les jeunes agriculteurs et les petites exploitations (500 000 €). L’accompagnement de la formation des salariés et des exploitants en lien avec les organismes professionnels, notamment pendant les périodes d’activité partielle (500 000 €). Le soutien aux investissements réalisés par les éleveurs avicoles pour l’amélioration de la sécurité sanitaire (3 M€). La relance de la filière par un grand plan de communication en faveur du canard et de ses produits, qui sera coordonné à l’échelle du Sud-Ouest (500 000 €).
Source : Crise aviaire : – Le journal du Gers